Les conciliateurs de justice , une présence permanente aux côtés des citoyens

Les conciliateurs de justice , une présence permanente aux côtés des citoyens

Samedi 4 mai 2024,


« …pour un conciliateur, tapez 1, pour un médiateur, tapez 2 ; sinon, patientez, un opérateur va vous répondre…
Pour un litige de consommation, tapez 1, pour un litige bail d’habitation, tapez 2, etc, etc…, pour toute autre demande, patientez, un opérateur va vous répondre »

►►►Est-ce l’avenir des systèmes automatiques imaginés pour l’Amiable ?
Ce serait rejeter notre justice civile au rang des désastreux services client d’entreprises commerciales affichant une grande décontraction, même décentralisés outre-mer, pour répondre aux plaignants ; surtout quand ces derniers sont peu au fait des procédures à distance.

Cet avant-propos n’a pas pour objet de m’engager dans une quelconque polémique mais dans une réflexion sur notre positionnement.

france A une époque où la disponibilité des agents publics et privés se réduit au fil du temps, notre présence permanente aux côtés des citoyens devient un atout essentiel.
On dit parfois que nous sommes « le niveau un de la justice civile ».
Mais il existe un niveau zéro, celui des millions de différends qui rôdent en permanence dans la société ; ceux pour lesquels on va directement voir son voisin le soir après le travail ou le week-end pour se plaindre de ses nuisances. Ou ces incidents de consommation qui en viennent à obséder nos requérants nuit et jour. A tout moment, nous devons pouvoir recueillir des différends qu’un contact normal entre gens responsables n’a pu aplanir.

Heureusement, aucun des nombreux conciliateurs que je connais, pas seulement ceux qui ont des responsabilités dans nos associations, ne semble avoir des horaires étriqués. Est-ce l’habitude de privilégier le contact réel avec les requérants, la chance d‘être retraité sans contraintes majeures, ou encore la pratique récente et forcée du télétravail ? Il est en tout cas rare qu’une demande reste longtemps sans réponse.
Dans la mesure évidemment où nous communiquons bien à notre organisation nos coordonnées de permanence, disponibles 24h/24 sur le site de CDF. Et que nous traitons méthodiquement les demandes en ligne.

► Enfin, être des conciliateurs qui "répondent" ne suffit pas, il faut aussi, une fois qu’on a répondu, suivre ; pour montrer à notre justice, sans avoir à copier sa lenteur proverbiale, que comme elle nous ne laissons jamais tomber une demande. Notre bénévolat doit aussi être un volontariat !

Lionel FLEURY président de Conciliateurs de France