À Aurillac, mobilisation face aux « chantiers » de la justice

À Aurillac, mobilisation face aux « chantiers » de la justice

Vendredi 16 février 2018,

Ce midi, magistrats, avocats et greffiers cantaliens seront sur les marches de palais de justice d’Aurillac. Ils dénoncent, notamment, la réforme de la justice en cours et le manque de moyens.
Pour le syndicat de la magistrature, la « crainte du déni de justice »

Réforme Aurillac

Ancien secrétaire général du syndicat de la magistrature, désormais délégué de l’organisation pour le Cantal, le juge Ulrich SCHLACHLI mobilise les magistrats face aux cinq « chantiers » de la justice
Dans la ligne de mire du magistrat, le chantier de la numérisation, que la garde des Sceaux Nicole BELLOUBET estime être « le cœur du réacteur » de cette réforme. Ulrich SCHLACHLI craint que la justice ne se rende par écrans interposés, et soit vidée d’une partie de son sens. « Le développement du numérique vient buter sur des obstacles : les principes fondamentaux de la justice, notamment l’accès au juge. »
Consultation peu suivie

Pour concrétiser, le magistrat prend un dossier sur son bureau, cache le nom sur la feuille avec son pouce, et explique : « Cette personne nous a adressé ce courrier. Nous l’avons reçu, je l’ai qualifié et sa demande a été traitée. Avec la numérisation, cette personne devra remplir sa demande sur un formulaire Internet, et la qualifier elle-même : sinon elle se perdra dans les limbes… »
Sans compter que « tout le monde n’a pas Internet… Cette réforme, sur le papier, c’est très joli. Mais concrètement, on va se retrouver avec des justiciables sur le bord de la route. En masse. » En point de comparaison, le magistrat cite la numérisation des cartes grises, de certains services sociaux : « C’est un projet d’éloignement de la justice… »

Plus d’informations :
https://www.lamontagne.fr/aurillac/justice/cantal/2018/02/15/a-aurillac-mobilisation-face-aux-chantiers-de-la-justice_12741034.html