Deux conciliateurs de Loire Atlantique à TV NANTES

Deux conciliateurs de Loire Atlantique à TV NANTES

La conciliation à quoi bon ?

Samedi 21 février 2015,

« Ils sont 45 et ont géré 4500 dossiers dans le département en 201, évitant ainsi la case tribunal dans bien des situations ». Les conciliateurs de Justice de Loire Atlantique ont bénéficié d’une superbe promotion à la télé. L’antenne de TV Nantes leur a consacré une émission de 14 minutes, en tous points remarquable dans son contenu, la tonalité chaleureuse et valorisante qu’elle a dégagé.

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Jean-Claude COUTANT (Saint-Nazaire) et François LOGODIN (Nantes) sur le plateau de TV Nantes au journal de 18 heures de la journaliste Anne-Lyse THOMINE

Jean-Claude COUTANT conciliateur dans les cantons de LEGE et Saint-Père-en-Retz et François LOGODIN conciliateur à la Chapelle-sur-Erdre, tous deux par ailleurs administrateur et secrétaire de l’ACCAR, sont venus en plateau répondre à la journaliste animatrice du journal du soir de la chaine, Anne-Lyse THOMINE. « La conciliation, un joli mot bien pacifique entame avec allant la journaliste en présentant quelques interviews express de passants interrogés sur les marches du Palais de Justice de Nantes à propos de cette démarche de résolution amiable des conflits. Leurs réponses évasives soulignent la connaissance incertaine par le public de la conciliation de justice.

A quoi ça sert un conciliateur ?

« Au juste, à quoi ça sert le conciliateur de justice ? interroge la journaliste. « C’est un faiseur de paix » lui répondent en chœur, avec une tranquille et souriante assurance, les deux conciliateurs de justice de Nantes et de Saint-Nazaire. Au fil des questions ils égrènent alors avec à-propos les domaines d’intervention du conciliateur. Où et comment le joindre et le saisir d’une difficulté dans les permanences organisées dans les lieux de justice, les mairies et autres points d’accès au droit.

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« Proximité, rapidité, gratuité : les conciliateurs de justice disposent de trois arguments de poids pour régler les conflits », enchaine avec empathie Anne-Lyse THOMINE. « Les conciliateurs tiennent effectivement leurs permanences en proximité, les gens n’ont pas à se déplacer fait observer François LOGODIN. Pour ce qui est de la rapidité, le conciliateur traite un dossier dans un délai de 2 semaines à 2 mois poursuit le conciliateur nantais. Au tribunal, il faut compter entre six mois à 1 an, voire deux, selon la complexité des situations. C’est sans aucune formalité, il suffit de vouloir parler avec l’autre partie et cerise sur la gâteau, la démarche est totalement gratuite. Une justice noble, complète Jean-Claude Coutant. Dans la conciliation les parties font la loi dans le respect de la loi. Il suffit que les gens soient de bonne volonté et que les parties acceptent de faire un pas l’une vers l’autre, ce qui permet de désengorger les tribunaux ».

2900 litiges pris en charge

La tribune est trop belle pour que les deux compères ne s’en saisissent évidemment pour susciter de nouvelles vocations, en rappelant les parcours variés des conciliateurs de justice. Anciens cadres de la fonction publique, magistrats, avocats juristes, notaires, experts comptables anciens cadres d’entreprises.

En 2014, les 45 conciliateurs de justice de Loire Atlantique ont honoré pratiquement 4000 rendez-vous. Sur les 2900 litiges qu’ils ont pris en charge, 56 % ont trouvé une solution amiable dans ce cadre de la conciliation de justice.

Quelle différence entre conciliateur et médiateur ?

« Au fait, quelle différence entre le conciliateur et le médiateur » interroge, un brin malicieuse, Anne-Lyse THOMINE, dans une ultime question « C’est sensiblement la même chose » répond François LOGODIN. Emporté dans leur élan nos deux conciliateurs se surprennent pourtant à lister quelques différences notoires. « Le conciliateur est un auxiliaire de justice, nommé par le Premier Président de la Cour d’Appel. Il prête serment de confidentialité de rapidité de traitement des affaires et d’impartialité »dit l’un. « Le médiateur exerce en profession libérale et se fait rétribuer pour ses prestations. La conciliation est gratuite » renchérit le second.
« On va voir un médiateur, résume François LOGODIN quand on cherche à renouer des liens avec des personnes et on saisit plutôt un conciliateur quand on veut éviter un procès, dans un litige ».

Théo LE DIOURON

Pour voir ou revoir l’émission, vous pouvez le faire en utilisant le lien ci-après, (la partie consacrée à la conciliation démarre à la 9ème minute) :