L’ENM de Bordeaux

Pour cette rentrée, l’Ecole Nationale de la Magistrature de Bordeaux compte l’une des plus importantes promotions de ces dernières années avec 350 auditeurs de justice (345 l’an dernier). Sa physionomie, une majorité de filles à 74% et 28 ans de moyenne d’âge pour l’ensemble de la promo.

D’intenses instants d’émotion pour chacun. « On est tous très content, c’est beaucoup de fierté et un aboutissement de tout ce que l’on a fait pour arriver ici » témoigne Mona PINZAN de Rennes. « Ce qui m’a motivé à passer le concours, confie Laurie LESNIEWSKI de Lille c’est vraiment la place centrale du juge, son rôle de pacificateur social ».

Apprendre le doute

Depuis le procès en appel à Paris d’Outreau en 2005, l’institution s’est pas mal réformée. Elle a « appris le doute », selon les termes employés à l’époque par l’ancien directeur et par la suite avocat général de Bordeaux Gilbert AZIBERT.

Savoir-être aussi

Mais, en plus du doute, l’accent est mis cette année un peu plus sur la déontologie, qui doit s’exprimer dans le savoir être. « Vous n’êtes plus des citoyens comme les autre, cette charge vous appelle à plus de prudence » leur a dit Olivier LEURENT, le directeur de l’ENM, appelant chacun, lors de son discours de bienvenue, à « être digne, loyal, mesuré, respectueux de la loi et des institutions républicaines ». Questions d’éthique, de statut, de responsabilité, d’impartialité et de conflits d’intérêts. La déontologie, au cœur du métier de magistrat.

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